Sunday, April 06, 2014

Maserati célèbre son centenaire à Amelia Island.

Maserati célèbre son centenaire à Amelia Island.

AMELIA ISLAND (FLORIDE), de Alain Raymond et Selim Samman | OLJ (07/04/2014)

Parmi les nombreuses festivités ce printemps au Concours d’Élégance d’Amelia Island en Floride, une place spéciale avait été réservée à Maserati pour célébrer le centenaire de la marque et rappeler un chapitre majeur de l’histoire de l’automobile.

Elle en aura vu de toutes les couleurs, la marque au trident fondée en 1914 à Bologne, en Italie, par les frères Alfieri, Bindo, Ettore et Ernesto Maserati. Cette année, la légendaire marque italienne célèbre son centenaire. Cent ans parsemés de victoires, d’innovations, de design à couper le souffle; mais aussi de changements d‘actionnaires, de frustrations et de spectaculaires rebondissements.

Les ateliers initialement fondés par les frères Maserati en 1914 pour s’occuper des voitures de course que leur confiaient leurs clients produisent la toute première Maserati en 1926. Celle-ci ne se gêne pas pour remporter, dès sa première sortie, la redoutable Targa Florio. S’opposant avec succès à Bugatti et à Alfa Romeo sur les circuits de Grand Prix, Maserati éprouve dès 1934 de la difficulté à contrer l’impressionnante offensive allemande menée par Auto Union et Mercedes, difficultés qui déclencheront une longue série de changements de direction et d’actionnaires. Mais indépendamment des multiples transformations depuis l’acquisition de la société par Adolfo Orsi en 1937, Maserati n’a jamais cessé de gagner. Le palmarès du trident en dit long sur la passion qui a toujours habité cette marque et qui l’a conduite à des victoires marquantes dans l’histoire de l’automobile. On peut citer parmi plusieurs autres : les 500 Milles d’Indianapolis en 1939 et 1940 avec Wilbur Shaw au volant, le Championnat Mondial (précurseur de la Formule 1 d’aujourd’hui) en 1957 avec Fangio au volant de la superbe Maserati 250F et les 1000 km du Nürburgring en 1961 avec Sir Stirling Moss et son copilote Dan Gurney au volant de la Tipo 61.

Passée des mains de ses fondateurs à la famille d’industriels Orsi, Maserati est successivement dirigée par Citroën, puis par Chrysler/De Tomaso qui la céderont finalement à Fiat en 1993. Cette dernière décide de fusionner Maserati et Ferrari en 1997, tout en s’engageant à respecter le caractère spécifique de chacun des adversaires d’hier.


La Maserati Ghibli, née en 1967, prend son nom d’un vent chaud qui souffle dans le Sahara. Dessinée par Giorgetto Giugiaro qui travaillait chez Ghia, elle est considérée comme l’une des plus belles voitures de l’époque bien qu’elle ne commande pas les prix stratosphériques de ses rivales au cheval cabré.
(Photos: Alain Raymond)

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Rien que trois Maserati 350S sont sorties des ateliers des frères Maserati en 1956. Celle-ci, la seule restante, est animée par un 6 cylindres en ligne de 3,5 litres et a participé à la célèbre course sur route des Mille Miglia, pilotée par le renommé Piero Taruffi.

 
Le trident qui orne l’écusson Maserati a été dessiné par l’un des frères Maserati qui s’est inspiré du trident que porte fièrement le dieu Neptune dont la statue orne une piazza à Bologne, ville natale des Maserati.
 
Habillée par Zagato, la maison de design automobile milanaise, voici la Maserati A6G/54, « A » pour Alfieri, le frère ainé des Maserati, et « 6 » pour le moteur 6 cylindres qui la propulse. En 1957, elle cédera sa place à la Maserati 3500 GT, premier véritable succès commercial de la marque au Trident.
 
 
Dernier des quatre reportages d’Amelia Island en Floride, publiés dans le quotidien l'Orient-Le Jour, ce printemps 2014.
 
 
 
 

Les années d’or du design automobile américain

Amelia Island célèbre les années d’or du design automobile américain

AMELIA ISLAND (FLORIDE), de Alain Raymond et Selim Samman | OLJ (31/03/2014)

Certaines ont passé de longues années à se morfondre sous leurs housses, d’autres posaient sagement sur un podium dans un musée de l’automobile alors qu’une ou deux s’affichaient occasionnellement lorsque leur heureux propriétaire décidait de leur faire prendre l’air. Mais depuis quelques mois, bichonnage et réglages faisaient partie de leur quotidien car ces belles étaient conviées à la grande fête de l’automobile d’exception à Amelia Island en Floride. Là, parmi les nombreuses manifestations, les organisateurs avaient décidé de rendre hommage au génie du design automobile américain et à l’art de la carrosserie à l’italienne. Nés du mariage du design de Chrysler aux États-Unis et de sa collaboration avec les meilleurs carrossiers – particulièrement la firme Ghia de Turin – ces concepts, souvent des pièces uniques, méritaient absolument qu’on les découvre ou qu’on les redécouvre une soixantaine d’années plus tard. Et surtout qu’on se rende compte que leur beauté intemporelle n’a pas pris une ride.
 
Chrysler La Comtesse 1954 (Photos Alain Raymond)
Présenté au public pour la première fois depuis les années 50, ce concept est une évolution du modèle Chrysler New Yorker de l’époque.
 
Chrysler Newport 1941
Dessiné par Ralph Roberts et construit par les carrossiers Le Baron à Detroit, ce modèle entièrementen aluminium se caractérise par des phares escamotables et un pare-brise rabattable.

 

Chrysler D’Élégance 1952
Sixième exemple d’une collaboration entre Chrysler et les carrossiers Ghia de Turin et qui a donné naissance à douze concepts automobiles exceptionnels, la Chrysler d’Élégance est montée sur un châssis de la New Yorker avec un moteur Hemi V-8.
 
Chrysler Dart/Diablo 1956
La Dart/Diablo conçue par Chrysler et carrossée par Ghia est l’œuvre de Virgil Exner, Chef du studio de design de Chrysler dans les années 50. Prolifique designer, Exner a personnellement dessiné les moindres détails de cette soucoupe volante sur roues.



 
Chrysler Falcon Concept 1955
Autre chef-d’œuvre de Virgil Exner, issue de la collaboration de Chrysler avec le carrossier Ghia de Turin, la Falcon Concept étonne par la beauté intemporelle de son design.