Friday, April 30, 2010

Page blanche

À vous qui m’invitez à écrire plus souvent
À ceux qui attendent de moi
Plus que des bouts d’histoires décousues
Ou de rimes stériles,
Sachez que je souffre du syndrome du scribouilleur errant;
Celui qui amasse au fil des années
Et méticuleusement conserve
Des mots, des phrases, des idées, des images;
Hypothétique toile de fond
De l’œuvre à venir,
Mais toujours peinant à en définir un début,
Une structure,
Ou une idée approximative de l’intrigue.

Oh, des titres,
J’en ai deux douzaines.
Et dans mes élans d’optimisme, je me dis que tout est là;
Ces expériences, ces souvenirs, ces voyages,
Ces mots prêts à reprendre vie
Entre deux couvertures,
De la page trois à la page cinq cent trois.

Mais entretemps, l’angoisse perdure
Et la blancheur de la page m’exaspère.